Page:Rollinat - L’Abîme, 1886.djvu/166

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


« Le remords ? Vite, on s’en sature !
D’ailleurs, ne cherche pas si loin :
Puisque le Mal est un besoin
Couvé par ta propre nature,
Satisfais-toi donc, créature !
Pourquoi pas ? »

— Il vous arrive à vous qui, par peur ou paresse,
N’êtes encor mauvais qu’originellement,
D’entendre tarauder, comme un sourd vrillement,
Cette apostrophe au fond de votre âme en détresse.
Vous tremblez, cependant que lui, le Pourquoi pas
Use avec son horrible et douce patience
Vos Parce que flottants, redits toujours plus bas
Par votre pauvre Conscience !