Page:Rollinat - Dans les brandes (Charpentier, 1883).djvu/45

Cette page a été validée par deux contributeurs.


L’amour ne te fait pas maigrir
Près d’une chienne langoureuse ;
N’ayant aucun mal pour t’aigrir,
Tu trouves l’existence heureuse.

Ton air mignon et goguenard
T’obtient tout ce qui t’affriande,
Et tu croques un gros canard
Après avoir mangé ta viande.

Rien que la patte d’un poulet
T’amuse pendant des semaines,
Et content d’un joujou si laid,
Dans tous les coins tu le promènes.

Bruyant, lorsqu’on te le permet,
Calme, lorsqu’on te le commande,
Ta turbulence se soumet
Sans qu’on use de réprimande.