Page:Rollinat - Dans les brandes (Charpentier, 1883).djvu/103

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XVIII

LES BOTTINES D’ÉTOFFE


Dans un bourg de province appelé Saint-Christophe,
Un jour que je rôdais près des chevaux de bois,
Au son désespéré d’un grand orgue aux abois,
J’entrevis tout à coup deux bottines d’étoffe.

L’une semblait dormir sur le frêle étrier,
L’autre bougeait avec une certaine morgue.
À quelque pas, sans trêve, un vieux ménétrier
Se démanchait le bras comme le joueur d’orgue.