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dans les autres, on suppose que l’auditeur & le lecteur sont instruits des faits de l’histoire sainte, & par cette raison on se contente de les leur indiquer en un mot : mais c’est un langage étranger pour ceux à qui cette histoire est inconnue, & le nombre en est grand.

Outre cet avantage, qui est certainement bien considérable, mais qui ne regarde que les années suivantes ; il y en a un autre actuel & présent, qui est encore d’une plus grande importance. M. Fleuri & M. de Fénelon ont tous deux remarqué que l’étude de l’histoire sainte, sans parler de l’agrément qui s’y trouve par la beauté & la grandeur des événemens, & qui la rend par cette raison bien plus utile à la Jeunesse, est la maniére la plus sûre & la plus solide de l’instruire à fond & pour toujours de la religion. Ces histoires paroissent allonger l’instruction, mais véritablement elles l’abrégent, & lui ôtent la sécheresse des catéchismes, où les mystéres sont détachés des faits. Aussi voions-nous que saint Augustin, dans l’admirable ouvrage qui a pour titre, De la maniére d’instruire les simplesDe catechisandis rudibus., n’en prescrit point