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CHAPITRE VI.

LES ESSAIS D'OPÉRA POPULAIRE EN ITALIE.

Ce que nous entendons par un Art populaire. — Deux sortes d'œuvres populaires : celles qui traduisent les sentiments de l'époque, et celles qui expriment l'âme de la race. — De quelle utilité peuvent être des artistes tels que Schûtz et Provenzale, pour nous faire comprendre l'Allemagne et l'Italie du dix-septième siècle.

La comédie musicale. — Elle a toujours existé en Italie. Nous l'avons vue avec Vecchi. Elle apparaît dans l'opéra, dès 1629. La Diana, Schernita de Giacinto Cornachioli. Les scènes de vie moderne au théâtre Barberini. Chi sofre, speri, de Marazzoli. La Foire de Farfa. Le Peuple dans l'opéra. Dal Maie il Bene , de Marazzoli. — Un théâtre d'opéra-comique est fondé en 1657, à Florence, via délia Pergola. Le Podestà di Colognole, par Jacopo Melani. Réalisme littéraire de Moniglia.

L'Opéra vénitien. Son intérêt pour la psychologie de l'Italien au dix- septième siècle. — Ses poètes : Minato, Ferrari, Busenello. — Ses musi- ciens : Cavalli. Bibliographie de ses œuvres. Son génie populaire et pas- sionné ; son sentiment de la nature. — Cesti. Bibliographie de ses œuvres. Son charme raffiné. — L'opéra vénitien se détache du peuple, et même de la nation; il devient cosmopolite.

Le théâtre napolitain. La vie mondaine et populaire dans les livrets d'opéra : Andréa Perrucci. Stampiglia. — Les Comices patriotiques de Lucques.

Le génie italien trouve son expression la plus profonde au dix-septième siècle, dans l'œuvre de Carissimi et de Provenzale. — Giacomo Carissimi. Sa vie et ses œuvres. Caractère romain de son génie. Sa place entre l'art •de Palestrina et celui de Monteverde. Il annonce Bach et Mozart. La Can- tate et l'Oratorio.

Francesco Provenzale. — Nouveauté de son nom dans l'histoire de la mu- sique. — Son importance historique. Il est le maître d'Al. Scarlatti et le fondateur de l'Ecole napolitaine. — Sa grandeur artistique. Bibliographie de ses œuvres. La Stellidaura vendicata. Il Schiavo di sua moglie. — Les livrets de Perrucci : le romantisme et l'antiquité; l'ironie napolitaine et la majesté romaine. — Caractère mélancolique, concentré, et profondé- ment simple de la musique. Provenzale et Bach.

Provenzale et Carissimi marquent l'apogée du drame musical en Italie. Après eux, la beauté de la forme l'emporte sur le sérieux de la pensée.

L'opéra restait fidèle au rôle qui lui avait été assigné dès l'ori- gine, d'amuseur des princes; mais déjà l'on voyait poindre en

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