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PLANS DES FÊTES DE DAVID

« Enfin il sera construit un vaste théâtre, où seront représentés, par des pantomimes, les principaux événements de notre Révolution. »[1]


II

Rapport sur la fête de la reprise de Toulon. — 5 nivôse an II (25 décembre 93)


Le plan de David comprend un défilé triomphal : Cavalerie, trompettes, sapeurs ; 48 canons ; tambours ; sociétés populaires et comités révolutionnaires ; tambours ; les vainqueurs de la Bastille. Quatorze chars pour les blessés (pour les quatorze armées). Autour, des jeunes filles en blanc, avec des ceintures tricolores, et portant une branche de laurier. Hymnes à la Victoire. Puis, la Convention. Tambours. Musique. Char de la Victoire, rempli des drapeaux enlevés à l’ennemi. Cavalerie, trompettes. Musique belliqueuse.


III

Rapport sur la Fête de l’Être Suprême. — 19 prairial an II (7 juin 94)


[Le rapport proprement dit, est précédé d’un long discours emphatique que Taine, avec plus d’habileté que de bonne foi, a pris comme spécimen de l’éloquence et des fêtes de la révolution. Voici quelques-uns des passages les plus ridicules :]


  1. David ajoutait que les citoyens les plus vertueux logeraient les envoyés des départements, avec une indemnité du gouvernement, et que leurs maisons auraient, à cette occasion, le privilège d’être décorées de guirlandes de chêne.

    La Convention vota 1.200.000 livres pour cette fête. — Le spectacle patriotique offrit le simulacre du bombardement de la ville de Lille, pour lequel on avait construit une forteresse sur les bords de la Seine.

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