tueuses et pures[1], des danses et des chants, accompagnés de flûtes, d’un parfum hellénique[2], une virtuosité souriante, une joie qui se grise d’elle-même, des lignes tournoyantes, des arabesques de vocalises, des trilles de la voix qui jouent avec les arpèges et les petits flots des violons[3]. Unissez ces deux traits : l’héroïque et le pastoral, les marches guerrières et les danses jubilantes. Vous avez les tableaux hændeliens : le peuple d’Israël, et les femmes qui dansent devant l’armée victorieuse. Vous trouvez en Zachow l’ébauche des constructions monumentales de Hændel, de ses Hallelujah, — ces montagnes qui clament leur allégresse, — de ses Amen colossaux, qui couronnent ses oratorios, comme un dôme de Saint-Pierre[4].
Ajoutez le goût marqué de Zachow pour la musique instrumentale[5], qui lui fait marier avec prédilection les soli des voix avec ceux des
- ↑ Ibid., p. 122.
- ↑ Ibid., p. 113, 183.
- ↑ Ibid., p. 110, 141, 254, 263.
- ↑ Ibid., 8e cantate : Lobe den Herim, meine Seele, p. 166, l’Hallelujah allemand, avec le flot de ses vocalises jubilatoires, — surtout, p. 192, le grand chœur final.
- ↑ Voir son joli trio pour flûte, basson et clavecin (p. 313). C’est une petite œuvre en quatre mouvements (1. Affettuoso ; 2. Vivace ; 3. Adagio ; 4. Allegro), où se mêlent excellemment la claire grâce italienne et le Gemüt allemand.
L’orchestre des cantates n’emploie parfois que les cordes