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de Belsazar le bel andante qui ouvre la première sonate.

Qui jugera ces œuvres en historien, et d’un point de vue intellectuel, trouvera, comme Chrysander, que Hændel n’a pas inventé ici de formes nouvelles, et que plutôt, en avançant en âge, il revient vers la forme de la suite qui est déjà du passé, au lieu de continuer sa route vers la sonate à venir. Mais qui les jugera en artiste, pour leur charme personnel, verra en elles quelques-unes des créations les plus pures de Hændel, et de celles qui sont restées le plus jeunes : leurs belles lignes italiennes, leur sensibilité délicate, leur simplicité aristocratique, sont rafraîchissantes pour l’esprit et le cœur ; notre époque, fatiguée par l’art post-beethovenien ou post-wagnérien, peut y trouver, comme dans la musique de chambre de Mozart, un refuge poétique où guérir son agitation stérile et puiser de nouveau le calme et la santé.


La musique d’orchestre de Hændel comprend les 12 Concerti grossi (1740), les 6 Concertos de hautbois (1734), les Sinfonie de ses opéras et oratorios, et sa musique de plein air : Water