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rieur, ses compagnons ou ses gradés, éprouvait pour Gillot une sympathie à laquelle il était heureux que Clerambault fit appel. Clerambault lui formulait son secret désir qu’un autre eût besoin de lui.

Et Clerambault soufflait à Gillot d’être optimiste pour deux, de soutenir Moreau. Ainsi tous deux puisèrent une aide dans le besoin d’aider l’autre. Le grand principe de vie :

« Qui donne, il a. »

En quelque temps qu’on soit, quels que soient les désastres, rien n’est perdu, tant que reste dans l’âme de la race une étincelle de virile amitié. Réveillez-la ! Rapprochez ces cœurs isolés, qui ont froid ! Qu’un des fruits de cette guerre des nations soit du moins la fusion de l’élite des classes, l’union des deux jeunesses, — le monde du travail manuel et celui de la pensée, qui doivent, en se complétant, renouveler l’avenir.