son avis. Marc ne voulait pas en entendre parler. Il dit durement :
— « Elle n’existe plus. »
Annette dit, montrant du menton la chambre de l’enfant :
— « Elle est ici. »
Marc se raidit :
— « Elle n’a plus aucun droit sur lui. »
— « Il ne dépend d’aucun de les lui enlever », répliqua doucement Annette. « Pas plus qu’aucun n’eût pu m’enlever sur toi les miens. »
Marc n’admit pas la comparaison :
— « C’est elle, elle-même, qui les a reniés. »
— « Non, mon petit, ne confondons point : épouse et mère, ce sont deux ordres différents. »
Marc, indigné, se heurtait à la franc-maçonnerie secrète des mères :
— « Alors, tu prends son parti contre moi ? »
— « Mon garçon, toi c’est moi. Mais même qui nous offense a des droits. »
— « Je ne les reconnais pas », dit Marc.
— « Tu es dans le combat », dit Annette, « le droit se tait, il n’y a plus que la force. Mais tu n’es pas le plus fort. »
Il se révolta :
— « C’est elle, alors ? »
— « Ni elle, ni toi. Mais lui. » (Elle désignait encore l’enfant).
— « Il est à moi ! » fit Marc. « À moi seul. Ou je n’en veux plus ! »
— « Il est à lui », dit Annette. « Et je suis à lui. »
Elle eut de la peine à dénicher l’adresse de Assia. Marc ne la lui donnait pas, et elle ne voulait pas la lui demander, pour être libre de ses mouvements. Elle finit par découvrir l’ignoble gîte, dont Assia avait fait