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Elle se détachait de ce Français, qui ne savait ni prendre, ni renoncer tout à fait, — dont toute l’énergie se dépensait à ne décider rien. Elle regardait autour d’elle, et commençait à faire des comparaisons, qui n’étaient pas à son avantage.

Elle avait été introduite par Annette dans des cercles français où l’on cherchait, encore timidement, un rapprochement culturel avec l’U. R. S. S. Elle y avait rencontré certains Russes des organisations soviétiques. Annette avait été en relations avec quelques-uns d’entre eux, aux jours où elle travaillait pour Timon. Ils avaient eu le temps de l’étudier. Ils prirent celui d’étudier sa bru. Assia reçut des commandes de traductions du russe pour une Exposition Internationale des Arts Décoratifs, qu’on préparait à Paris : articles sur l’art populaire russe, tisssus, jouets, laques de Palekh, théâtre, etc. Puis, des brochures d’habile propagande intellectuelle. Puis, des travaux plus techniques pour la Représentation Commerciale soviétique à Paris. Elle exécuta d’abord la tâche, à la maison. Puis, après un temps assez long d’observation, corroborée par le témoignage d’une amie d’enfance, employée à l’ambassade des Soviets, et qui la revoyait, non sans réservée, de loin en loin, la porte s’entre-