il quête l’approbation, hausse l’épaule et dit sèchement :
— « Qui veut la fin, veut les moyens. »
Il se récrie :
— « Assia ! C’est toi qui parles de prendre des liens ! »
Elle a son mauvais sourire :
— « Je les prends hier. Je les déprends demain. »
Il ne rit pas.
— « Aussi les nôtres ? Entre toi et moi ? »
— « Et pourquoi pas ? » (Elle le brave.) « Si tu es libre, tu dois l’être de te lier et de te délier. Je le suis, moi. »
— « Assia ! Ne plaisante pas avec ces choses-là ! »
Elle voit son expression anxieuse. Elle sourit : (le bon sourire, cette fois !) Et elle l’embrasse.
— « Petit garçon ! »
Il reste à son cou, soulagé, un peu piqué.
— « Je suis ton homme. »
— « Non. Pas tout à fait. »
— « Eh bien ! qu’est-ce qu’il te faut ! »
— « Il me faut un homme. Toi, si tu peux. Sois-le !… Ou, gare ! »
Elle plaisante. Mais les plaisanteries de Assia ont toujours un arrière-fond sérieux. Marc le sait. Il est troublé. Il demande :
— « Dis-moi ce que je dois faire. »
— « Ah ! non » fait-elle. « C’est ton affaire. Ton rôle d’homme. »
— « Mais si ensuite cela te déplaît ? »
— « Plaire ou déplaire, je te le dirai ensuite. Pas avant ! Tu es l’homme. D’abord, fais ! »
Ce refus de parler, de discuter, cette menace suspendue, cet œil qui observe sans indulgence et qui juge tous ses actes — cela n’aide point à agir. Il est gêné