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ricanez ?… Lui rendre les armes !… Vous me dégoûtez. »

Timon, content, lorgnait la chatte irritée qui semblait prête à lui cracher au nez. Son regard en fit le tour :

— « Dommage, dit-il, que tu ne sois plus d’âge à prendre ma graine ! À défaut de moi, elle eût peut-être livré le combat qui te tente. »

— « Pas besoin de vous ! J’ai ma graine. Et ce combat, j’espère bien qu’elle le livrera jusqu’au bout. »

— « Tu as ton gosse. C’est vrai. Amène-le moi ! »

— « Non ! »

Elle secoua la tête, résolument.

— « Pas digne de lui ? » nargua Timon.

Elle dit :

— « Non ! »

Timon s’esclaffa.

— « Tu me plais, dit-il. Tu n’as pas peur. Il m’eût fallu une femme, comme toi. Trop tard, maintenant ! Tu as manqué le train. »

— « Mon train est le bon », dit Annette.

— « Alors, roulons !… Et tu vas voir que je suis encore d’attaque — faute du Néant qui se dérobe, lâche anonyme ! — contre ses sacrés fondés de pouvoir ! »