Page:Rolland - L’Âme enchantée, tome 4.djvu/90

Cette page n’a pas encore été corrigée


Soulagée d’un grand poids, Annette avait repris dans la maison sa vie tranquille et effacée. La guerre qui continuait, l’anxiété des esprits, ne semblaient point la toucher. Elle partageait leurs risques : elle n’était pas tenue de partager leurs pensées. Elle avait de quoi s’occuper. Si exact que fût le regard de Sylvie, veillant, en son absence, à l’entretien de Marc, il est quantité de menus détails, très importants, que l’œil de la mère est prêt à relever dans tout ce qui touche à son enfant : sa mise, son bien-être. Elle passait en revue son linge et ses vêtements, malicieusement ravie quand elle découvrait un manque qui avait échappé au contrôle exercé de Sylvie. Elle avait beaucoup à faire de remettre en état, aussi, l’appartement, dont les mites avaient été, deux ans, les uniques possesseurs. Sylvie la trouvait toujours en train de coudre et de ran-