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La destruction s’accélérait. Comme une façade qui s’effrite. Il eût fallu être sans yeux, pour ne le voir pas. Aucun fard ne pouvait remédier à la misère du visage. Germain y avait renoncé. Franz évitait de le regarder…

Il entrait… Entrait avec lui le souffle de la vie et des champs. Il apportait des perce-neiges, ses derniers dessins, craie et fusain, l’air glacé dans ses vêtements, et ses mains saines qui se hâtaient de se dérober au contact mouillé des mains en fièvre du mourant. Il parlait avec animation, et Germain était galvanisé par les effluves de la jeune vie. Les deux amis écartaient de leurs propos la maladie. Franz se contentait de quelques questions précipitées, que Germain rejetait de côté, avec une dure indifférence. Ils s’entretenaient de l’art, des questions abstraites, étemelles