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— N’importe ! dit Marc. Moi, je dois le connaître. J’ai le droit…

Son droit ? Lui aussi ! Est-ce qu’il allait en exciper contre elle ?… Elle dit :

— Tu as le droit.

— Vit-il encore ?

— Il vit.

— Comment se nomme-t-il ? Qui est-il ? Où est-il ?

— Oui, je te dirai tout. Mais attends, un moment…

Elle était oppressée. Il eut pitié. Mais il voulait connaître. Il dit sans chaleur :

— Maman, ce n’est pas pressé. Nous parlerons de cela, un autre jour.

Elle ne fut point dupe de son impatience mal déguisée. Elle ne voulait pas ramasser la grâce qu’il laissait tomber. Elle reprit sa volonté, et dit :

— Non. Ce soir. Tu es pressé de savoir. Et je le suis que tu saches. Ainsi que tu viens de dire, cette chose est à toi. Je la détiens. Je t’en dois compte, depuis trop longtemps. Et ma dette, ce soir, vient de m’être rappelée.

Il voulut s’excuser.