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— Tais-toi !

Confuse… Mais c’est si loin !…

— Est-ce moi ?… Une autre… Je fus cette autre… Elle est morte.

— « Je baise ses mains », dit Marc.

— Comment l’as-tu connue ?

Il se tut.

— Depuis quand le sais-tu ?

— Depuis qu’elle l’a dit. Je l’ai appris par cœur.

— Tu le savais par cœur, tu le portais près de moi, pendant toutes ces années ?… Quelle trahison !

— Pardon !

— Tu es un étrange garçon.

— Et toi, crois-tu que tu ne sois pas une femme étrange ?

— Que sais-tu des femmes ? Tu ne les connais pas.

Il protesta, offensé. Elle sourit :

— Vilain coq ! Coquelet ! Ne sois pas fier de ta science ! Ta lamentable science… Ce que tu connais d’elles, ce que tu crois en connaître, t’empêche de les connaître. Un homme ne connaît de la femme que sa propre jouissance. Pour la