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Mais voir la passion ne l’abrège pas d’une heure, et la rend plus amère.

La nuit passa. Le jour chassa les oiseaux dépeceurs. Mais ils restèrent perchés sur les arbres, autour, et ils se menaçaient. Nulle des bandes ne cédait. Chacune criait son droit. Épuisée, assourdie, Annette se leva. Elle ne décidait rien. Ses oreilles bruissaient. Assise, elle attendit…

Jusqu’à ce que Franz parut. Par la fenêtre, sur la route, elle le vit qui venait. Elle savait qu’il viendrait.

Il vint jusqu’à la porte. Il regarda la porte. Il hésita. Il passa… À trente pas de là, il s’arrêta, et revint. À travers les rideaux, elle voyait ses traits anxieux, son incertitude ardente, son désarroi. Arrivé près de la porte, il fit une pause, il s’avança pour entrer. Mais il n’entra pas. Son regard se leva vers la fenêtre d’Annette, qui se