Elle remonta à son appartement. Sur le seuil l’attendaient Marc, les yeux brillants ; et, derrière lui, Sylvie, très excitée. Ils étaient pressés de lui apprendre la nouvelle… Quoi donc ? Tous deux parlaient à la fois ; chacun voulait être le premier…
— Mais qu’est-ce que vous chantez ? demanda-t-elle, en riant.
Elle distingua un mot :
— La guerre…
— La guerre ? Quelle guerre ?
Mais elle ne s’étonna point… L’abîme…
— C’était donc toi ? Il y a longtemps que je sentais ton souffle qui nous suce…
Ils continuaient de crier. Pour leur faire plaisir, elle s’éveilla — à peine — de son état de somnambule…
— La guerre ? Eh bien, soit ! La guerre, la paix, tout est la vie, tout est son jeu… J’y vais du jeu !… Elle était belle joueuse, l’âme enchantée !
— Je défie Dieu !