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capon ; il s’en prenait à Odette de l’avoir amené, par sa sotte inquiétude, à ces marques de faiblesse. Et puis… (il l’entendait rire, et il la voyait passer, débordante de santé)… il lui en voulait de cette santé. Elle en avait trop. Il l’enviait, et il était humilié.

Après qu’il fut guéri, il garda longtemps la mortification de s’être trahi aux yeux de sa cousine. Il en était d’autant plus irrité qu’il avait eu peur vraiment. Et elle l’avait vu. Son émotion passée, Odette en conservait un malin souvenir. Elle l’avait aperçu sans échasses, peureux, petit garçon. Elle ne l’en aimait que mieux. Il ne le lui pardonnait point.