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LA FIN DU VOYAGE
— Rainette, tu sais, je crois aussi à des bons Dieux, comme toi.
— C’est vrai ?
— C’est vrai.
Il le disait surtout, par générosité. Mais, après l’avoir dit, il y croyait un peu.
Ils restèrent sans parler. Ils ne se voyaient pas. La belle nuit, dehors !… Le petit infirme murmura :
— Qu’il fera bon, quand on sera mort !
On entendait le souffle léger de Rainette.
Il dit :
— Bonne nuit, petite grenouille.
La voix attendrie de Rainette dit :
— Bonne nuit.
Il partit, allégé. Il était content que Rainette lui eût pardonné. Et, tout au fond de lui-même, il ne déplaisait pas au petit souffre-douleur qu’une autre eût souffert par lui.