Page:Rolland - Jean-Christophe, tome 7.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

13
DANS LA MAISON

— Je ne peux plus…

Christophe, debout derrière lui, se pencha, ses deux bras l’entourant, acheva sur le piano la phrase interrompue ; puis il dit :

— Maintenant, je connais le son de votre âme.

Il lui tenait les deux mains, et le regarda en face, longuement. Enfin, il dit :

— Comme c’est étrange !… Je vous ai déjà vu… Je vous connais si bien et depuis si longtemps !…

Les lèvres d’Olivier tremblèrent ; il fut sur le point de parler. Mais il se tut.

Christophe le contempla, un instant encore. Puis, il lui sourit en silence, et sortit.