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JEAN-CHRISTOPHE À PARIS

des paroles, des baisers, des étreintes des corps amoureux ; mais le contact des âmes, qui se sont une fois touchées et se sont reconnues parmi la foule des formes éphémères, ne s’efface jamais. Antoinette l’emporta dans le secret de son cœur, — ce cœur enveloppé de tristesses, mais au centre desquelles souriait une lumière voilée, qui semblait rayonner doucement de la terre, une lumière pâle et tendre, pareille à celle qui baigne les Ombres Élyséennes de Gluck.