en plaisantant pourquoi elle le regardait ainsi. Elle répondit :
— Je regarde un lâche.
Il ne fut pas interloqué pour si peu, et commença à devenir familier. Elle dit :
— Vous avez voulu me menacer d’un scandale. Je viens vous l’offrir, ce scandale. Le voulez-vous !
Elle était toute frémissante, parlait haut, et se montrait prête à attirer l’attention sur eux. On les regardait. Il sentit qu’elle ne reculerait devant rien. Il baissa le ton. Elle lui lança, une dernière fois :
— Vous êtes un lâche !
Ne voulant pas avoir l’air battu, il la suivit. Elle sortit du musée, avec l’homme sur ses talons. Elle se dirigea droit vers la voiture qui attendait, ouvrit brusquement la portière ; et son suiveur se trouva nez à nez avec Mme Nathan, qui le reconnut et le salua de son nom. Il perdit contenance, et s’esquiva.