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allongé, et sa tête coiffée de sa tour ajourée…

Ainsi j’admire la coque dont je suis le limaçon. Les cloches de mon église montent dans la vallée ; leur voix pure se répand comme flot cristallin dans l’air fin et gelé. Tandis que je m’épanouis, en humant leur musique, voici qu’une raie de soleil fend la grise enveloppe qui tenait le ciel caché. Et juste à ce moment, ma Glodie bat des mains et crie :

— Père-grand, je l’entends ! L’alouette, l’alouette !…

Alors, moi, que sa petite voix fraîche, de bonheur faisait rire, je l’embrasse et je dis :

— Moi aussi, je l’entends. Alouette du printemps…