Ce précieux autographe de Beethoven, un des plus rares de sa main qui ait été relevé dans ses Cahiers de Conversations, nous révéle qu’encore en avril 1823, au moment où il s’engageait dans la composition de ses immortels Quatuors de la fin, il brilait du désir de mettre en musique Faust : c’était, pour lui, le plus haut rêve, en art :
Beethoven : Ich schreibe nur das nicht, was ich am liebsten möchte sondern des Geldes wegen, was ich brauche.
Es ist deswegen nicht gesagt, das ich doch bloss ums Geld schreibe — ist diese Periode vorbey, so hoffe ich endlich zu schreiben, was mir u. der Kunst das Höchste ist — Faust.
(« Je n’écris pas seulement ce que j’aimerais le mieux, mais ce dont j’ai besoin, à cause de l’argent. — Cela ne veut pas dire que j’écrive seulement pour l’argent. — Quand cette période (de crise) sera passée, j’espère enfin écrire ce qui, pour moi et pour l’art, est le plus haut : Faust »),