un colloque entre la phrase menaçante et lui (mes. 211, 213) ; finalement, la menace ne cesse plus, à la basse, et le beau chant, brisé, s’incline, comme en pleurant, sans bruit, résigné.
Il se tait, et c’est (dirons-nous la septième Variation ? On pense si peu qu’elle en est une[1]) un récitatif consolateur du premier violon. Il s’entrecoupe de réponses d’orchestre, qui le soulignent et l’approuvent. (Vincent d’Indy a noté l’analogie avec les récitatifs chantés dans le quatuor vocal qui termine le finale de la Neuvième Symphonie). Le consolateur insiste, son ton s’assure, (du sotto voce, il monte par un cresc. continu), et sa parole prend plus d’ampleur. Pour achever la guérison, il se penche avec tendresse et précaution (mes. 226, dimin. p.) sur l’âme qui revit à l’espoir, avec un long trille, p. più p. morendo ppp, palpitant sur des montées d’arpèges en échelles, qui modulent à mi-voix, presque à voix basse, par des nuances imperceptibles, (du mi au la majeur, au la mineur, au fa majeur), jusqu’à la claire lumière d’ut majeur. Et là (c’est la Coda, mes. 231), le thème initial rentre, rassuré, sous un aspect tout différent du début, joyeux,alerte, allegretto, dansant de bonheur (mais avec douceur), et s’animant (sempre più allegro), puis se contenant (dimin. e ritard) et reprenant souffle, pour gazouiller en trilles voletants. Sous cette volière, (dont la plupart des éditions pour piano ont trouvé plus commode de supprimer totalement le
- ↑ Et cependant, le premier motif de l’andante y est inscrit :
[partition à transcrire]
Mes. 220-230.)