chœurs qu’à toute autre œuvre s’apparentent la forme et l’esprit de la Grande Fugue. Nous allons le voir, de plus en plus, à mesure que se déroule le cortège de ses épisodes. Ici, c’est le quatuor des voix qu’elle évoque, sa marche unie et fraternelle et ses lignes harmonieuses. — Le motif du souci, qu’elle enveloppe et qui s’y abandonne, finit par s’interrompre, au seuil du terme de sa phrase, qu’il achève en un bond d’octave, comme un cri d’extase :
Et il se perd dans la ronde heureuse des voix à l’unisson, dont le bercement uni se fond peu à peu en un murmure de paix, dim. più dim. p. più p. pp.
Mais l’heure du repos n’est pas sonnée. Le motif principal reparaît. — Sous quelle forme ? On dirait, casqué, lance à la main, et bondissant (allegro molto e con brio 6/8, ff.) tel qu’il s’annonçait, en second dessin de l’Introduction. Mais il se complète, à la fin, d’un trille exultant, que l’on va voir passer de partie en partie, et s’étendre comme une flamme, jusqu’à la fin. — Le motif se retourne, d’un bond, du haut en bas, prend une forme variée et balancée, où se combinent les deux élans alternatifs : mais toujours le trille secoue sa flamme de rire, en cris aigus vers les cîmes. De fugue régulière, désormais il n’est plus question : c’est un jeu libre entre les deux thèmes, qui passe par des éclairages divers de tonalités, de si bémol majeur à la bémol et fa mineur, puis en mi bémol. À ce moment, le motif d’élan renouvelle son bond de dixième, du début de la fugue. Un nouveau passage de