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LES DERNIERS QUATUORS

sent les effluves annonciateurs, prend et renouvelle plusieurs fois son élan, laisse tomber la troisième note, vacille entre le fa naturel et le fa dièze, de même qu’entre le sol dièze et le sol naturel, puis opère sa mutation, en une rayonnante ronde en la majeur, qui de nouveau mêle aux inspirations de danses populaires le tourbillon des mondes, ainsi que dans l’intermezzo (qui, je crois, a dû être composé dans le même temps).

Et c’est sur ce rire de bonheur que se termine le long débat du quatuor, et que la question trouve sa réponse :

[partition à transcrire]

Berlioz s’est certainement souvenu de cette joie qui danse, en vous tenant par la main, dans le second épisode de sa Symphonie Fantasique (Un Bal). La jeune et fine valse qui déroule éperdument sa traîne élégante, dans un salon 1830 :

[partition à transcrire]

est certainement apparentée au mouvement final du quatuor :

[partition à transcrire]

Elle en a le rythme, la couleur tonale, l’élan, la ligne à peine surtendue par un afflux d’émotivité.