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LES DERNIERS QUATUORS

Beethoven a, par la suite, cherché à démarquer ces ressemblances. Mais il n’est pas douteux qu’il n’en ait eu conscience. Ainsi, nous voyons que ce quatuor a été écrit, sous le signe de la Neuvième Symphonie, comme de la Missa Solemnis. Le contraire étonnerait. Beethoven marchait, en ces années, dans le rayonnement de ces grandes œuvres. L’admirable est que, tout imprégné d’elles, il ait conçu et créé d’autres œuvres d’une personnalité aussi différemment originale, et que, des éléments empruntés, il ait forgé une unité (pourrait-on croire) de monolithes.

La transition du récitatif à l’allegro appassionato finale nous en offre un exemple admirable.

On se souvient de la parole fatidique du début :

[partition à transcrire]

Ce motif se termine par une sorte d’interrogation menaçante ou plaintive. — Or, la même question se retrouve, au terme de la descente et remontée fougueuse du premier violon, qui mène à la conclusion du récitatif instrumental :

[partition à transcrire]