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BEETHOVEN

Et soudain, la lumière se fait : c’est un choral (p. 10) :

[partition à transcrire]

Les linéaments de la « canzona » sont établis ; mais ils le sont, dans la tonalité majeure classique ; et ils continueraient de s’y maintenir, dans les nombreuses esquisses qui suivent, si, de nouveau, sur un point, effleuré par hasard, la baguette du sourcier n’avait vibré. Il écrit, sans y penser (p. 13) :

[partition à transcrire]

C’est un ressouvenir fortuit des mélopées ecclésiastiques, qui, plus d’une fois, l’ont frappé (nous en avons la preuve dans quelques mots qu’il a écrits). L’esprit tombe en arrêt devant cette évocation. Il en ressent l’impression mystique d’abandon à la divinité. Et aussitôt, il l’élit ; il l’imprime à toute sa Canzona.

Il lui plaira d’inscrire plus tard que la Canzona est « in modo lidico » (il faudrait dire, d’après Gevaert, « hypolydien » ), parce qu’il aime à mêler dans ses pensées l’antiquité classique