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BEETHOVEN

phal, en fin du quatuor suivant, le motif d’énigme obsédante s’impose au quatuor en la mineur, comme une présence, tantôt visible, tantôt voilée et immanente, qui, sans relâche, despotiquement, oppose son mur au flot de passions et à la marche du jeune héros. (Qu’il me soit permis d’interpréter ainsi les combats livrés dans une grande partie de ce quatuor, et l’image transfigurée que le vieux Beethoven y projette de sa propre pensée, sur laquelle l’âge ne mord point !) D’un bout à l’autre, qui veut chercher trouvera le mur d’oracle et son énigme impassible, contre lesquels tous les élans, tous les efforts viennent buter.

Qui s’aventurera à en traduire le sens ténébreux ? Disons seulement que dans la première période de son règne (dans ce magnifique premier morceau du quatuor op. 132), il est menaçant et sourcilleux, chargé de nuées : il ne s’élève que pour retomber. (Au lieu que dans la grande fugue, où il s’achèvera, la ligne de montée est conquise ; il s’achemine à la victoire).

Le thème principal, qui le rencontrera constamment au travers de son chemin, est, comme j’ai dit, une de ces cent


    fugue, — l’« alla dama tedesca » qui, primitivement était eonçu, en la majeur, pour le quatuor op. 132 ?

    [partition à transcrire]