Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/351

Cette page n’a pas encore été corrigée
341
LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

[partition à transcrire]

Le motif d’élan de bas en liant est comme fouetté par son contraire, le même bond de haut en bas, qui l’entrecroise. Il finit par primer tout le développement. Tandis que les basses font une pédale en trille sur le mi bémol profond, ff. (mesures 370 et suiv.), le motif du bond se déroule, en un arpège fulgurant de doubles croches sur une montée de trois octaves, puis une descente de trois octaves du motif principal, dont la note de faîte est cinglée de sf.

Puis, par un artifice de composition essentiellement Beethovenien, qui répond au mouvement naturel de l’émotion, ce mouvement violent et précipité est immédiatement suivi d’un pp., où, sur la pédale en mi bémol qui persiste, le jeu s’apaise, en descendant, ritardando, vers un poco adagio p. de trois mesures, où le crescendo même des trilles s’éteint en pp.[1]. Et brusquement, sur ce pp. dévale la deuxième section du premier thème descendant :

  1. Les éditions ordinaires ne marquent pas, souvent, ce pp. sur la note finale du trille cresc.