Page:Rolland - Beethoven, 3.djvu/301

Cette page n’a pas encore été corrigée
291
LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

véritable cri : l’intention en est éclairée[1] par le rapprochement, qui s’impose, de ce passage avec le Bénédictins de la Missa Solemnis (venue plus tard). L’âme assombrie et désolée se jette dans les bras d’un Dieu, et s’y abandonne.

[partition à transcrire][2]

rî. Mais on notera qu’il y a eu, ici, montée d’un demi-ton au-dessus de la tonique principale ; et ces montées tonales correspondent toujours à un relèvement — ici, accidentel — de la force ou du sentiment intérieur. Après cet élan, reprend, avec un dynamisme accru, accentué par le flot montant et

  1. Et, par réciprocité, le Benedictus en reçoit aussi une clarté.
  2. Je signale, en passant, l’erreur des éditions courantes, qui écrivent ainsi la deuxième mesure de ce passage :
    [partition à transcrire]

    La version, donnée plus haut, est conforme au texte de l’édition originale.