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LE CHANT DE LA RÉSURRECTION

Et l’on perçoit, sous le Scherzo, les préoccupations qui persistent[1], malgré tous les efforts pour oublier… Voici venir l’Adagio, dans sa sévère majesté[2].

  1. Voyez notamment, à la fin, le poco ritard. pp. en si mineur :
    [partition à transcrire]

    Le fa dièze de l’Adagio s’annonce.

  2. En fait, les premières esquisses de l’adagio apparaissent, peu avant la fin du travail du Scherzo. Celui-ci tient, dans le cahier d’esquisses, les pages 75-128. L’adagio heurte à la porte, dès la page 116. — Certes, la conscience, au fond de laquelle il dormait, ne le prévoyait pas. Beethoven venait, dans ses esquisses, de noter l’idée d’un presto en 2/4, du caractère le plus futile, qui eût suivi le trio du scherzo, en canon :
    [partition à transcrire]

    On peut donc dire que c’est la grandiose figure de l’Adagio qui lui a révélé enfin l’esprit et le sens monumental de sa construction.