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GŒTHE ET BEETHOVEN

En 1779-80, il part pour la Suisse, avec son duc ; et l’un des principaux mobiles qui T y poussent est d’y retrouver Kayser, installé à Zurich, et d’écrire avec lui un Singspiel sur un sujet suisse. C’est le Jery und Bdtely. Ses lettres à Kayser lui définissent très précisément la musique qu’il veut. Cette fois, Quinault commande à Lully. Gœthe veut, dans sa pièce, trois sortes de musique distinctes : 1. Des lieder populaires ; 2. Des Airs, exprimant les émotions ; 3. Un dialogue rythmique, adapté à la mimique de l’acteur. Ce dialogue doit conserver une unité de style, fondée, s’il est possible, sur un Hauptthema (thème principal), développé et varié par les modulations, par les tonalités, par les rythmes, mais toujours maintenant sa logique et sa ligne, simple, limpide et claire. « Der Dialog muss wie ein glatter goldner Ring sein, auf dem Arien und Lieder wie Edelgesteine aufsitzen U » Mais que le compositeur commence par se bien pénétrer du caractère de la pièce ! Et que ce caractère d’ensemble commande à toutes les mélodies, à tous les accompagnements ! Un très petit orchestre, et un accompagnement discret. « Seulement dans la mesure est la richesse. Qui sait î. 29 décembre 1779,