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LE SILENCE DE GŒTHE

a eu lieu pour Beethoven. » (à Prague) (« so wie zugleich der fiir Beethoven veranstalteten kirchlichen Totenfeier ehrend Erwâhnung zu tun. ») Le nom de Beethoven a été arraché de sa plume... « ehrend Erwâhnung... » Et c’est l’unique mention de Beethoven dans toutes les œuvres de Goethe ! il mirari !... Quoi que nous éprouvions, tâchons de faire comme lui, ce Gœthe : — comprendre ! Dans tout ce que nous avons noté, nous n’avons relevé aucune trace d’hostilité personnelle. La figure morale et physique de Beethoven, qui l’a un instant fasciné, l’inquiète sans doute, le gêne : il l’écarte de son horizon. Mais il serait absolument faux de prétendre qu’il ait manifesté contre elle la moindre antipathie. Il est d’autres grands musiciens, que Gœthe n’a jamais pu supporter physiquement : — tel Weber, dont la dernière visite (juillet 1825), peu avant sa mort, nous laisse une impression terrible. Déjà malade, il s’annonce. On le fait attendre dans l’antichambre. Par deux fois successives, on lui