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GŒTHE ET BEETHOVEN

se souvient plus des faiblesses ; et scs propres railleries et ses taquineries, — en parfaite innocence, il les a oubliées. Il ne se rappelle de Goethe que la gloire et la bonté :

— « Vous connaissez le grand Gœthe ? » s’exclame-t-il, à un mot de Rochlitz (1822). Il se frappe la poitrine, et rayonne de joie. « Je le connais aussi ! J’ai fait sa connaissance à Karlsbad il y a Dieu sait combien de temps ! Je n étais pas alors aussi sourd quaujourd’hui ; mais j’entendais déjà difficilement. Quelle patience le grand homme a eue avec moi !... Comme cela m’a rendu heureux ! Je me serais fait tuer dix fois pour lui... s

insi, les hommes passent l’un près de l’autre, sans s’ctre vus. Et l’un, qui aime le plus, n’a su que blesser l’autre. Et l’autre, qui comprend le plus, ne connaîtra jamais le plus proche de lui, le plus grand, son seul pair, le seul digne de lui. 11. Erreur de mémoire. C’était à Teplitz. On voit combien Bettine est plus excusable encore d’avoir daté d’août, au lieu de juillet $812, la lettre reçue de Beethoven, à Teplitz.