prouveront, j’espère, aux musiciens qui se méfient des jugements d’un poète sur la musique, que le poète, avant de chanter, a regardé. Il a meme vu. chemin faisant, que plus d’un musicien qui parle de Beethoven — soit qu’il le vante ou le dénigre — l’a bien distraitement écouté. Autrement, comment expliquer ces incroyables erreurs de jugement qui prêtent au maître-constructeur de voûtes à la Romaine, à cet imperator de la volonté d’ordre, de la raison tenace et souveraine, l’anarchie romantique et le désordre du sentiment !
thoven, allant de 1793 à 1827, avec une interruption de trois ans, entre 1805 et 1 SOS. On en trouvera la liste complète, avec l’indication des bibliothèques qui tes possèdent, dans la brochure de Jos^f Braunstein : Beelkovcns Leonore-Ouvertiïren, Breitkopf 1927. — G. Tscttebehm a été le premier à les décrire, dans quatre ouvrages, à présent classiques : 1. Ein Skizzenbuch von Beethoven beschrieben und in Auszügen dargestelll, 1865 (le livre va d’octobre 1801 à mai 1S02 et comprend les esquisses des sonates op. 31 et de la deuxième Symphonie ) ; — 2. Ein Skizzenbuch von Beethoven aus dem Jahre 1803, in Auszügen dargestellt, 1880 (d’octobre 1802 à avril 1804 : on y trouve avec l’Héroïque la sonate Aurore, les premières scènes de Léonore et les premières esquisses de la Symphonie en ut mineur) ; — 3. Beethoveniana, Aufsàtze und Milteilungen, 1872 ; — 4. Zweile Beethovcniana (publication posthume), 1887. — Paul Mies a utilisé ces matériaux, pour rechercher les lois de la création beethovenienne, dans une remarquable brochure : Die Bedeutung der Skizzen Becthovens zur Erkenninis seines Siiles, Breitkopf, 1927. — Braunstein, dans l’étude ci-dessu3 indiquée, a, tout en rendant hommage à Nottebohm, émis des réserves sur son mode de publication, qui lésume et interprète, non sans arbitraire parfois, les Cahiers de Beethoven ; il préconise les éditions complète ? , si possible en fac-similé.
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