de son art 1. Beaucoup lui témoignèrent un tendre attachement.
Mais dans aucune maison il ne trouva d’amitié plus fraîche et plus fidèle, — plus vraiment fraternelle, — que dans la famille Brunsvik. Quelle que soit la réponse que l’avenir donnera à l’énigme de 1’ « Immortelle Aimée », le nom de Brunsvik reste pour toujours attaché à celui de Beethoven, qui lui-même l’inscrivit, au front de deux de ses plus belles œuvres. Le frère et les trois sœurs ont riva* lisé, pour lui, d’afîcction et de respect. Et deux des soeurs^ qui l’aimèrent, qu’il aima, ont été des créatures d’élite, des âmes les plus charmantes et les plus hautes de leur temps 1 2.
1. Presque toutes ses amies, — depuis la bonne princesse Lichnowsky, Thérèse et Joséphine Brunsvik, Giulietta Guicciardi, la comtesse Erdôdy, jusqu’à la « Dorolhea-Cecilia » de l’op. 101, la baronne Ertmann.
2. A très peu d’exceptions près, ceux qui ont, jusqu’à présent, parlé de Thérèse de Brunsvik, l’ont fait de fantaisie, avec une regrottable légèreté. Très peu ont recouru aux sources ; et ces sources étaient, jusqu’à aujourd’hui, très incomplètes. Les meilleurs ouvrages qui ont été consacrés aux Brunsvik, de beaucoup les plus sûrs, sont ceux de La Mara : Beelhovens Unsterbliche Gelieble. Das Geheimniss der Gràfin Brunsvik und ihre Mcmoiren, Leipzig 1909, Breilkopf, — complété et corrigé par : Beethoven und die Brunsviks, Leipzig 1920. —■ Les livres de M. André de Ilevesy : Petites amies de Beethoven, Paris 1910, — et : Beethoven, vie intime, Paris 1927, — ont apporté des pocuments intéressants, et ils sont écrits avec esprit, mais sans solidité historique ; leur thèse principale, qui repose sur des présomptions sans preuves, ne tient pas debout. J’ajoute que la lecture hâtive de quelques lettres et fragments du Journal de Thérèse n a point permis à l’auteur de reconnaître la grandeur exceptionnelle du carac-