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LES GRANDES ÉPOQUES CRÉATRICES

du génie la perfection et la puissance de la création musicale n’ont pas été davantage altérées par le désastre qui —- (on le verra par la suite) — a dévasté les centres auditifs, au point de ne plus laisser trace d’aucune perception des bruits extérieurs L

Tous ces travaux, cependant, n’ont pas été vains. En procédant par élimination, on est parvenu à restreindre le champ de l’énigme : et tout récemment, une note du Ma rage, lue à l’Académie des Sciences 1 2, a orienté nos recherches vers une explication qui, à defaut de certitudei offre, me paraît-il, une grande vraisemblance, d’y ai trouvé une confirmation, par la science médicale, des résultats auxquels j’étais arrivé, de mon côté, par l’intuition psychologique et l’analyse des phénomènes musicaux. Mais, avant de rendre compte de ces conclusions et de la correspondance échangée, qui a nous permis au Dr Marage et à moi, de confronter nos diaguostics et de les appuyer l’un sur l’autre, — je veux mettre le lecteur en présence des documents essentiels.

1. On raconte que Schuppanzigh surprit Beethoven, dans les derniers temps de sa vie, frappant violemment avec un tire-bottes contre un objet dur, afin d’entendre un bruit — et n’y parvenant point ! 2. Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, t. 186, p. 110 et 2GG, séances du 9 et 23 janvier 1928. 19