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LES GRANDES ÉPOQUES CRÉATRICES

Beethoven diffèrent de celles d’un Wagner ! Qu’elles sont moins uniformément maintenues dans le colossal de la violence, plus nuancées et toujours mobiles comme un flot ! Pizarre débute /. et non //. Sa rage monte du pp. 1 au piu cresc. — f. p. •— cresc. sempre — più. cresc. — il forte sempre più f. — enfin //. sur le délire de vengeance 1 2, auquel font écho les cors, trompettes et timbales 3. — L’intervention de Leonore n’est pas signalée par un //. mais par un /. p. — « Zurück ! » (« Arrière ! »)

suivi d’un p. de saisissement. Le //. ne viendra qu’au cri de Leonore, se dévoilant :

—- « Tue d’abord, sa femme ! »

Et, sur-le-champ, retombe le voile : — decrescendo piano (avec accompagnement des bois).

Quand l’agitation est à son comble, par le défi lancé à Pizarre, qui peu à peu se reprend de sa peur, le mouvement ne se précipite pas, comme le gros goût du public s’y attendrait ; là où ncus lirions sous les paroles un flot torrentueux :

■— « Vais-je trembler devant une femme ? » — « A toi, la mort ! »

Beethoven écrit : « Più lento s. Ainsi, la ligne des deux adversaires qui s’affrontent et leur geste, avec son grand dessin plus orchestral que vocal, prennent une ampleur de 1. « Il doit d’abord saooir qui déchire son cœur orgueilleux ! * 2. « Als Rocher, als Rocher, Pizarrol » 3. La réponse do Florestan est accompagnée par les bois et le