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LES GRANDES ÉPOQUES CRÉATRICES

rore lui est momentanément substituée, dans les mêmes émotions : c’est une première Pastorale A De plus, Beethoven occupe ses loisirs d’alors, se distrait des œuvres passionnées qui le brûlent, avec ses recherches, dont j’ai parlé, pour le perfectionnement du clavier et du jeu pianistique.

Ces deux circonstances mêlées ont été la cause inopinée de la naissance de l’Aurore...

Il est en train de brasser l’eau sans saveur d’un exer cice de clavier 2, et ses doigts courent, ses doigts volent ; ’/esprit sommeille, l’esprit songe... Et voici que passent lans l’eau des luisances ; le miroir vide se peuple de regards. L’Aurore s’éveille...

1. Ou plutôt, une deuxième ou troisième : car il y en a toute une série dans l’œuvre de Beethoven. Ainsi que nous 1 avons aperçu précédemment, c’est une des veines de son génie. 2. Voir p, 58 de Nottebolim : Neuc Beethoveniana.