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INTRODUCTION.

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I

Un arrêté de M. le Ministre de l’instruction publique, du 11 mars 1898, nous a chargé de publier, dans la Collection des documents inédits relatifs à l’histoire de France, les Lettres de Madame Roland.

Nous rassemblons donc ici toutes les lettres actuellement connues qu’à écrites Madame Roland depuis son mariage (4 février 1780). Les lettres antérieures sont plutôt la correspondance de Jeanne-Marie Phlipon et ont moins d’intérêt pour l’histoire. On les trouvera d’ailleurs dans deux recueils existant en librairie[1].

Notre collection ainsi limitée comprend 563 lettres, dont 323 entièrement inédites ; 36 autres le sont à moitié ; 204 seulement étaient imprimées telles que nous les reproduisons. Nous avions pensé d’abord à ne donner in extenso que les 323 lettres tout à fait inédites, en ne réservant aux autres, dans l’ordre de la correspondance, qu’une place plus restreinte (provenance, date, lieu de départ, destinataire, objet sommaire, rétablissement des passages omis). Mais nous avons dû considérer que les recueils qui fournissent le plus grand nombre de ces lettres imprimées[2] ne sont plus depuis longtemps dans le commerce, et que les lettres dispersées

  1. Lettres aux demoiselles Cannet, éd. Breuil, 1841. éd. Dauban, 1867. — Le mariage de Madame Roland, trois années de correspondance amoureuse (1777-1780), éd. Join-Lambert, 1896.
  2. Lettres à Bosc, dans la 4e partie de L’Appel à l’impartiale postérité, 1795.

    Réimprimées par M. Dauban en 1867 a la suite des Lettres aux demoiselles Cannet. — Lettres à Bancal des Issarts, 1835.