me faut prompte réponse concerne la botanique, etc. Il s’agit de savoir quelle est la meilleure collection de plantes gravées et enluminées, de celles que publient maintenant Buillard ou Buch’hoz[1] et je ne sais quel autre, quel est le prix de la souscription, ce qu’il en coûterait pour ce qui est déjà publié, et ce qu’il en coûte à chaque livraison. Peut-être, suivant ce qu’il en sera, pourrait-on, en se décidant, charger le chanoine d’apporter l’une ou l’autre ; mais il me faut auparavant les indications que je demande, le tout concernant un tiers.
Puis indiquez, si vous le savez, quelle est l’espèce d’huile empyreumatique d’usage comme contre-vers, administrée intérieurement. Il faut que le chanoine en achète deux bouteilles pour l’hôpital de cette ville ; on ne sait pas la dénomination particulière de l’huile empyreumatique à employer ainsi, et il s’agit de ne pas faire d’école.
Enfin, où se vend la pommade de Grand-Jean ?
Obligez-moi, en envoyant ma lettre au chanoine, de l’instruire sur ces deux derniers articles et de m’écrire tout de suite sur le premier.
Vous nous feriez plaisir si vous pouviez nous donner quelque notice, renseignement, etc. sur l’ouvrage intitulé : Essai sur les privilèges exclusifs et sur la liberté du commerce et de l’industrie, par M. le président Bigot de Sainte-Croix[2].
- ↑ Pierre Bulliard (1742-1793) publiait à cette époque son Herbier de la France ou Collection des plantes indigènes de ce royaume, Paris, 1780 à 1793, 150 cahiers in-fol.
Pierre-Joseph Buc’hoz (1731-1807), infatiguable compilateur d’histoire naturelle. L’ouvrage auquel Madame Roland fait allusion est sans doute son Nouveau traité physique et économique, par formes de dissertations, de toutes les plantes qui croissent sur la surface du globe, 1785 à 1788, 2 vol. in-fol. ; réédition partielle d’un dictionnaire plus étendu (24 vol. in-fol.) qui avait paru en 1773.
- ↑ Louis-Claude Bigot de Sainte-Croix (1744-1803), qui fut depuis ministre des Affaires étrangères du 1er au 10 août 1792. Nous ignorons de quel corps il était président avant la Révolution, et Madame Roland doit se tromper sur ce point, car Bigot de Sainte-Croix n’est connu que comme militaire et diplomate (voir Masson, passim). Son Essai sur le commerce, traduit de Beccarai, avait été publié dans les Éphémérides du citoyen, dirigées par Baudeau, Dupont de Nemours, etc. de 1765 à 1776, et qui reparurent quelque temps en 1788 (Hatin, p. 70-71). C’est évidemment pour le Dictionnaire des manufactures que Madame Roland demande ce renseignement.