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comme dans le plus parfait recueillement ; il a bien fallu finir, et cela n a pas été très long.

J’avais aussi commencé la copie du Voyage quand j’ai reçu ta lettre, parce que j’avais réfléchi que, n’y ayant rien que je n’adoptasse, excepté quelques petites choses de la première page, nous serions toujours à temps d’y revenir et qu’il était mieux de réserver pour ta présence les articles du supplément sur lesquels il me fallait te consulter.


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[À BOSC, À PARIS[1].]
28 décembre 1787, — de Villefranche.

Me voici en ville, et venue de ce matin. Mardi, je joins mon seigneur et maître à Lyon, où vous nous adresserez vos lettres jusqu’à nouvel avis, si cela vous arrange.

Je n’entends rien dire de ce pauvre Lanthenas, qui sans doute est dans les affaires jusqu’au cou ; je lui écrirai lundi.

Je joins ici une lettre que vous voudrez bien envoyer, à moins qu’il ne vous déplaise pas de la remettre à mon bon oncle, en vous promenant et allant lui demander sa soupe. Vous lui feriez vivement plaisir, et vous choisirez ce qui vous en donnera.

L’année finit ; c’est encore une d’écoulée en bonne amitié et franchise, à quelques gronderies près ; puissions-nous en compter ainsi cinquante et plus ; adieu. Je viens de voir que l’adresse de M. Besnard est aux Carrières-Charenton, chez M. Cottin, et non M. Cousin, comme je l’avais marqué, marchand de vins en gros. Pourvu que cela soit parvenu !

Si vous voulez que je vous parle franchement, j’aurais mieux aimé que vous eussiez ma grande silhouette qui est fort bien et que vous auriez lavatérisée avec intérêt, que de la voir à une personne qui n’en

  1. Collection Alfred Morrison.