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[Gallande] pour ce paquet. Tu trouveras de manque deux citations de Pline dont il m’était échappé d’apporter ici quelques volumes ; mais les passages sont indiqués et faciles à prendre pour en faire la copie. Je joins aussi une augmentation au texte de la partie des huiles et savons.

Il me vient en ce moment la crainte de m’être trompée en arrangeant et ce texte et les notes correspondantes, seulement avant la teinture ; enfin, comme il n’y a point de chiffres, tout cela pourra se corriger aisément.

Rappelle-moi au milieu de l’intéressante famille où ceci te trouvera[1] ; croyez, mes amis, que je suis au milieu de vous dans la meilleure partie de moi-même.

Je vous embrasse tous, de tout mon cœur.


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[À BOSC, À PARIS[2].]
Le 26 ou 27, je ne sais, mai, 1786, — [du Clos].

Je vous sais pourtant quelque gré, malgré vos idées et projets diaboliques, de m’avoir entretenue de mon tourtereau ; je vous remercie de ce soin et je vous charge de lui donner de mes nouvelles. Je ne lui écris pas aujourd’hui, peut-être n’enverrai-je pas à la ville avant le courrier de vendredi. Mandez-lui donc que je prends du lait qui passe bien, que je me sens mieux qu’auparavant d’en user, que je me plais singulièrement à la campagne, et que je l’aime toujours plus que ma vie.

Rachetez ainsi auprès de nous deux le mal que vous avez voulu nous faire.

Les Cauchoises ne feront pas plus que vos beautés fameuses ; où donc ne trouve-t-on pas de beaux yeux, un joli teint, un pied mignon,

  1. Les frères Cousin, à Dieppe.
  2. Ms. 6239, fol. 266.