Adieu, pourtant, je vous laisse pour aujourd’hui, et au lieu de vous embrasser, je vous dis d’embrasser mon tourtereau.
[1]Je vous embrasse, mon cher, et vous envoie des nouvelles de votre tendre colombe, qui s’est fâchée, ainsi que vous le verrez ci-contre, du ridicule, bien fondé je crois, que j’avais voulu jeter sur son amour prétendu pour vous, mais gare à elle… Je….
Je n’ai rien de nouveau à vous communiquer.
Tu as donc été au milieu des miens, mon bon ami ! Ils se seront honorés de ta présence, et mon cœur jouit de la satisfaction qu’ils en auront ressentie. Tu m’as donné de bonnes nouvelles, des détails délicieux ; j’ai reçu tout cela jeudi, avec les lettres de supplément, et je donnerai celle-ci demain à mon frère qui repartira après m’avoir dit la messe. Il a passé toute la semaine avec moi, fort paisiblement, fort doucement, au petit ménage ; j’ai été presque uniquement occupée de la lessive, et je vais reprendre nos affaires. Je ne suis point sortie de l’enclos une seule fois, si ce n’est l’autre dimanche où j’ai trouvé pénible d’aller si haut[3] chercher la messe, per edificazione del prossimo. L’exercice et le bon air m’auront, à ce que j’espère, dispensée d’une purgation, et j’enverrai chercher ma bête à lait la semaine prochaine. Eudora va bien ; je lui avais trouvé un peu d’altération, je l’ai fait déjeuner un matin avec de l’ail sur du pain ; il en est résulté un appétit dévorant, de belles couleurs tout ce jour-là, et définitivement l’estomac a repris du ton, les déjections n’en ont été que mieux condition-