avec un et tache de te le concilier, par générosité pour lui et pour l’intérêt de ton repos.
Je reçois une lettre des amis de Rouen qui sont un peu en peine de nous, et qui nous apprennent la mort de Holker père, arrivée le 27 avril[1]. Voilà quelqu’un des ambulants[2] qui montera en grade ; grand bien lui fasse ! Pourvu que tu te ménages, que tu conserves ta santé et mènes ta barque sans grandes crises, je ne mets nul intérêt à leur tripot.
Tu auras reçu, à ce que j’espère, la lettre renvoyée de M. de Montaran sur celle de Bruté[3], l’avertissant n’avoir point reçu la presse que tu lui avais annoncée ; je te fis cette expédition hier par Lyon, d’où elle a dû partir ce matin pour sa destination par la route du Bourbonnais.
Je ne vois pas pouvoir partir avant jeudi pour le Clos ; Jeannin n’est pas venu ; je l’ai envoyé chercher, je l’ai aiguillonné, et je veux absolument que tout soit bien en train avant mon départ ; il doit commencer demain matin.
Eudora est bien sage aujourd’hui : elle a demandé à lire, elle m’a raconté ce qu’elle sait, elle m’a parlé de toi, et nous nous sommes bien caressées à ton intention.
Le frère va son allure, songe à sa marguillerie, dit son office, lit la gazette, cause bien, et demeure chez lui. Je tracasse beaucoup et trouve assez à faire dans mon appartement pour ne le quitter qu’aux heures des repas ; j’ai toujours mes ouvrières. La mère est toujours aussi comme tu sais ; elle trouvait aujourd’hui que je retardais bien mon départ ; je n’ai pas eu l’air d’entendre sa remarque, et j’en fais autant de tout ce qui ne me plait pas, quand elle ne le répète pas deux fois, ce qui n’arriverait pas impunément et n’a point encore eu lieu depuis ton absence.