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assister à la séance de l’Académie de Lyon du 6 décembre, où son mari devait lire son discours de réception ; elle y demeure jusque vers le 17.

Ainsi, sauf deux quinzaines passées à Lyon et deux mois au Clos, toute l’année 1785, pour Madame Roland, s’écoule à Villefranche ; elle s’occupe de son enfant, de sa maison, vit en bons termes avec le chanoine, supporte impatiemment sa belle-mère, continue à travailler pour son mari et entretient avec Bosc une correspondance qui l’intéressait d’autant plus que le jeune naturaliste lui envoyait, avec d’incessants renseignements pour le Dictionnaire de Roland, des nouvelles de Paris, des musées, des académies, du monde savant.

En même temps, elle faisait et recevait des visites, allant même au bal, s’intéressait à l’innocente académie de Villefranche, s’efforçait de s’accommoder au milieu, quêtant à l’église le jour de Pâques, etc.

Quant à Roland, il semble avoir peu travaillé cette année-là ; le premier et le deuxième volume de son Dictionnaire des manufactures venaient de paraître (1784 et 1785) ; il commençait à préparer le troisième (lettre du 2 août). Il se préoccupait surtout, dans cette première année, de prendre pied à Lyon.